La crise oubliée : pourquoi l’industrie et les services techniques doivent agir maintenant
La crise oubliée : pourquoi l’industrie et les services techniques doivent agir maintenant
Alors que l’attention géopolitique est massivement tournée vers les conflits en Ukraine et à Gaza, ainsi que vers les soubresauts politiques aux États-Unis, une crise en arrière-plan menace les fondements mêmes de notre économie et de notre civilisation : la crise climatique.
Cet appel alarmant ne vient plus seulement des activistes climatiques, des scientifiques ou des politiciens. De plus en plus de hauts responsables du secteur financier s’en font également l’écho. Günther Thallinger, président en charge de la gestion des investissements chez l’assureur Allianz, a récemment averti : « La crise climatique détruit en temps réel les capitaux et les actifs. Des régions entières risquent de devenir inassurables. Il s'agit d'un risque systémique qui menace fondamentalement notre économie de marché. »
La fréquence croissante des phénomènes météorologiques extrêmes, les pertes économiques massives et la dévalorisation des actifs risquent de perturber structurellement le fonctionnement des marchés et des entreprises. Thallinger souligne que de nombreuses solutions existent, mais qu’elles sont mises en œuvre de manière trop lente et à une échelle encore trop réduite.
Un potentiel d’amélioration important
Heureusement, des signes de changement apparaissent. Ainsi, le secteur maritime – dont les émissions globales équivalent à celles d’un grand pays industriel comme l’Allemagne ou le Japon – s’est engagé, dans le cadre du IMO Net-Zero Framework signé le 11 avril, à réduire ses émissions de CO₂ de 65 % d’ici 2040. Des mesures concrètes sont prévues, comme une taxe carbone pour les entreprises qui ne respecteraient pas les normes.
Dans l’industrie également, les pionniers démontrent qu’il est possible de réaliser de grands progrès. Selon l’étude comparative du projet MORE4Sustainability, les entreprises précurseurs ont réussi à améliorer leur efficacité énergétique de 31 % et à réduire leurs émissions de 28 % en seulement quelques années.
BEMAS a d’ailleurs décerné le prix de "l’Équipe Technique de l’Année" en Wallonie à l'équipe Maintenance & Facility de Safran Aero Boosters à Herstal. En cinq ans, cette équipe a réduit la consommation d’énergie de 15 %. Et cela non seulement par de lourds investissements, mais aussi grâce à des initiatives techniques intelligentes, telles que l’élimination des consommations résiduelles d’équipements à l’arrêt. Ainsi, certaines machines, qui en mode veille consommaient encore jusqu’à 80 % de leur énergie normale, sont désormais complètement arrêtées la nuit et pendant les week-ends — avec un gain écologique et économique substantiel comme résultat.
Et votre service technique ?
Dans votre organisation aussi, il existe d’immenses opportunités pour améliorer l’efficacité énergétique et réduire les émissions par des mesures simples et concrètes. Non seulement pour contribuer à la lutte contre le changement climatique, mais surtout pour rester compétitif et financièrement sain. Car soyons honnêtes : votre entreprise peut-elle encore aujourd’hui se permettre de consommer et de payer 30 % d’énergie en plus que vos concurrents ?
La technologie, la méthodologie et les exemples pratiques sont disponibles. Ce qui manque encore, c’est une application rapide et à grande échelle. Le choix vous appartient. Et le moment d’agir, c’est maintenant !
Wim Vancauwenberghe
Maintenance Evangelist et Directeur de BEMAS
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